L'ego, ce mal aimé

24/08/2020

 L'ego... ce mal aimé.

Pour mieux comprendre les développements - corollaires du livre « Le Postulat de la Métaphysique » - il me paraît utile de rappeler la métaphore de l'attelage que l'on trouve chez Platon avec le mythe de l'attelage ailé, dans la Bhagavad-Gita ou " Chant du Seigneur ", épisode de l'épopée hindoue, Mahabharata où Khrisna, huitième incarnation de Vishnou prit l'apparence du conducteur de char d'Arjuna afin de l'enseigner au plan spirituel, ou d'autres versions.

Sont représentés dans cet attelage, selon la version que nous prenons en considération, le Soi immuable soit Khrisna ou l'Atman, le cocher représentera l'intellect, la buddhi ou la raison supérieur ou plus généralement la conscience, le mental est représenté par les rênes, le char représentant le corps et enfin les chevaux représentant les cinq sens (le nombre de chevaux varie de 1 à 5 selon les versions). La conduite de l'attelage se fera au mieux si les différentes parties sont en harmonie les unes avec les autres. Mais, dans l'action, c'est au cocher que revient la tâche de maîtriser les chevaux grâce aux rênes notamment. On peut envisager différentes situations : le cocher n'écoute pas, n'entend pas le Soi, le cocher prend une attitude d'indépendance, est plus ou moins sage, est plus ou moins capable de diriger les chevaux, ceux-ci pouvant même se montrer aussi plus ou moins indépendants. On peut voir que la bonne conduite de l'attelage va dépendre tant de la sagesse du cocher, de sa capacité à maîtrise les rênes et donc les chevaux, le char sera plus ou moins bien respecté. C'est l'attitude du cocher qui est central. Va-t-il se montrer brutal avec les chevaux ou sera-t-il respectueux, sa conduite de l'attelage sera-t-elle élégante ou brutale ?

Et donc, comment gérons-nous notre corps, de pulsions, nos envies, nos sentiments et émotions, notre mental est-il suffisamment bien géré, équilibré ? Sommes-nous capable d'un contrôle suffisant, souple ? On aura compris que cette métaphore représente la façon dont nous conduisons notre vie sur le Chemin de la Vie.

Mais où se trouve l'ego dans cette métaphore ?

« Cogito, ergo sum », le « Je pense, donc je suis » qui nous renvoie à Descartes. Du point de vue de la philosophie, l'ego est le « sujet pensant en tant qu'unité synthétique à priori des représentations ou expériences. ». En psychologie, il désigne le « moi, je » soit la conscience d'exister comme individu soutenue par la représentation de lui-même et dont il a une conscience intime plus ou moins claire. On peut se demander pourquoi, dans certains courants spirituels, l'ego est mal vu et est considéré comme un obstacle à la dimension spirituelle.  

© 2020 Le Postulat de la Métaphysique - 
Optimisé par Webnode Cookies
Créez votre site web gratuitement ! Ce site internet a été réalisé avec Webnode. Créez le votre gratuitement aujourd'hui ! Commencer